Le Panorama (1838-1894)
Le Palais des Glaces (1894-1979)
La Compagnie Renaud-Barrault (1981-1991)
La Maison des cultures du monde (1991-1995)
La Compagnie Marcel Maréchal (1995-2000)
Intérim de Philippe Buquet 2000 - 2001
Le Rond-Point des auteurs vivants
Accueil du public
Le concept de panorama germe en 1789 dans la tête du peintre écossais Robert Barker. Incarcéré pour dettes, il remarque l'effet singulier de la lumière tombant verticalement sur les murs de son cachot. Il imagine alors une rotonde où des toiles tendues le long des murs seraient éclairées par une verrière. Au centre, une plate-forme accueillerait les visiteurs qui auraient ainsi l'illusion de se trouver au coeur d'un vaste paysage.
Sa première rotonde, construite à Londres en 1792, connaît un succès immédiat. Sept ans plus tard, deux rotondes sont érigées boulevard Montmartre, suivies en 1807 par celle des Capucines. Napoléon ler commande, pour la propagande de l'empire, la construction de huit rotondes afin d'y faire exposer les panoramas de ses grandes batailles. Les événements de 1812 interrompent ce projet et ce n'est qu'en 1838 que l'architecte J.-J. Hittorf est chargé par Louis-Philippe de réaliser une rotonde au croisement des Champs Élysées et de l'avenue d'Antin (av. Franklin D. Roosevelt). Inaugurée en 1839 avec Les Incendies de Moscou suivis de La Bataille d'Eylau et de La Bataille des Pyramides, la rotonde d'Hittorf est détruite lors de l'Exposition Universelle de 1855 pour laisser la place au Panorama National, construit par Davioud, qui héberge aujourd'hui le Rond-Point. Y seront exposées notamment La Prise de Sébastopol et La Bataille de Solférino.
En 1894, les panoramas tendant à passer de mode, la Rotonde du Panorama National devient le Palais des Glaces, une patinoire qui sera utilisée jusqu'en 1979.
Depuis sa création en 1948 la Compagnie Renaud-Barrault a occupé sept théâtres parisiens dont le Théâtre Marigny, l'Odéon, le Théâtre Sarah-Bernhardt et l'ancienne gare d'Orsay aménagée en théâtre. Le projet d'installation d'un musée du XIXè siècle à Orsay lui impose un ultime déménagement qui la ramène à 200 mètres de son premier théâtre, Le Marigny.
La Compagnie Renaud-Barrault transporte donc son théâtre sur l'autre rive de la Seine, avec son chapiteau de bois, sa grande salle de 900 places et sa petite salle de 180 places. La Rotonde est intégralement vidée et réaménagée par les architectes Biro et Fernier. Le Théâtre du Rond-Point ouvre ses portes en mars 1981 avec un spectacle de Jean-Louis Barrault, L'amour de l'amour, d'après des textes d'Apulée, La Fontaine, Molière.
De 1981 à 1991 le Théâtre du Rond-Point s'attachera à présenter des oeuvres contemporaines (Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Samuel Beckett, Yukio Mishima ...) ainsi que des spectacles traditionnels venus d'Extrême-Orient (Ramayana de Thaïlande, Opéra javanais, Musiques et danses tibétaines...)
En 1991, le ministère de la Culture confie le Rond-Point à une association présidée par Robert Abirached, nomme Chérif Khaznadar à la direction du théâtre le 1 et janvier 1992 et fait effectuer des travaux de rénovation et d'aménagement. L'architecte Jean-Michel Wilmotte conçoit un projet qui, tout en respectant l'architecture initiale et l'esprit du théâtre créé par Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, vise deux objectifs : ouvrir l'espace sur l'extérieur et mettre l'accent sur sa dimension pluridisciplinaire en conservant les lignes de force du bâtiment.
Le programme comprend l'aménagement d'un vaste hall d'entrée et celui d'une salle d'exposition perceptible depuis la rue, la création d'une librairie et le nouvel aménagement du restaurant. Le Rond-Point /Théâtre Renaud-Barrault héberge alors l'Académie Expérimentale des Théâtres, dirigée par Michelle Kokosowski et accueille une partie de la programmation de la Maison des Cultures du Monde et du Festival d'Automne à Paris.
Le 1er janvier 1995, Marcel Maréchal prend la direction du Théâtre du Rond-Point. Sous son impulsion la grande salle est entièrement remodelée et redécorée par Bernard Guillaumot et Alain Batifoulier. Elle prend le nom de Salle Renaud-Barrault et compte maintenant 760 places. La petite salle devient Salle jean Vauthier, la salle d'exposition Galerie Audiberti.
Le projet artistique de Marcel Maréchal : faire entendre dans ce lieu prestigieux le théâtre de notre temps. C'est ainsi que la première saison s'ouvre avec la Trilogie de Paul Claudel (L'Otage, Le Pain dur, Le Père humilié) et se poursuit avec Quoat-Quoat de Jacques Audiberti.
En 1996-97, sept spectacles sont présentés, parmi lesquels En attendant Godot de Samuel Beckett et la création du chef-d'oeuvre de Jacques Prévert : Les enfants du paradis.
Après le départ de Marcel Maréchal, la direction provisoire du Rond-Point est confiée à Philippe Buquet dans l'attente d'une nouvelle direction. Il assume avec courage et discernement cette difficile mission "d’entre deux".
L'idée d'un théâtre dédié aux auteurs vivants est née en 2000 du rassemblement des Écrivains Associés du Théâtre (EAT), dont le but est de remettre la parole de notre temps au cœur du dispositif théâtral.
En novembre 2001, le pas est franchi : le prestigieux Théâtre du Rond-Point sera dirigé par un auteur décidé à faire entendre la vigueur et la diversité des écritures d'aujourd'hui. Jean-Michel Ribes, premier président des EAT, est nommé pour cinq ans à la direction du Rond-Point le 1er janvier 2002, par le maire de Paris et le ministère de la Culture. Le théâtre, fermé aussitôt « pour métamorphose » , réouvre le 17 septembre 2002 avec l’audace joyeuse de réconcilier plaisir et culture.
Toutes les salles sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, merci de le préciser avant votre commande au 01 40 13 84 65 (pour vérification des disponibilités).
La célèbre pièce de Marcel Pagnol réécrite et mise en scène par Joël Pommerat après un travail au long cours à la Maison Centrale d’Arles : une œuvre bouleversante !
Pour ce nouveau spectacle de Birds on a Wire, Rosemary Standley et Dom La Nena ont choisi de revisiter le répertoire de la musique brésilienne. Ainsi, à travers une proposition éclectique, où se mêlent violoncelle et voix, se compose une balade musicale, toute en douceur et grâce.
La compagnie belge Peeping Tom invente des univers fantasmatiques, tels des rêves éveillés, à la croisée de la danse et du théâtre. Avec une esthétique hyperréaliste, on assiste à des voyages labyrinthiques à la manière d’un film de David Lynch. Dans ce nouvel opus, nous voilà propulsés dans les méandres des pensées des personnages qui évoluent sur le pont d’un bateau.
Madame a osé. Elles ont osé ! Elles lui ont déclaré leur flamme ! Quand des créatures travesties chevauchent l’univers de Bashung, forcément ça galope…
Le dramaturge autrichien Thomas Bernhard dénonce, implacablement, la rhétorique et le masque des idéologies réactionnaires. Norah Krief, Nicolas Bouchaud, Frédéric Noaille et Juliette Bialek forment ce quatuor de clowns tragiques, portant l’ironie de Thomas Bernhard à ses sommets. Jean-François Sivadier peint avec acuité ce portrait de mystificateurs aussi effrayants que ridicules.
Pierre Guillois revient avec une comédie grinçante. Cristiana Reali et une troupe haute en couleur donnent vie à des personnages aussi drôles que paumés et leur voix à des brebis qui en ont gros sur le cœur ! À partir de 16 ans.
Après leur incursion désopilante dans l’histoire du féminisme avec La femme n’existe plus, le duo de choc formé par Céline Fuhrer et Jean-Luc Vincent livre ici une magistrale exploration des ressorts du polar.
La Comédie-Française invite Emma Dante pour revisiter Molière !
Au fil d’un monologue mêlant fragments d’interviews et lettres de Barbara, l’actrice Marie-Sophie Ferdane, accompagnée par le musicien Olivier Marguerit, livre un (auto)portrait touchant, tout en finesse, de l’iconique chanteuse française.
Un spectacle musical, entre opéra et pop culture de et avec Claire Diterzi.
Vaslav est une pièce d'Olivier Normand. C'est un tour de chant pour une créature de cabaret sortie de son environnement naturel. À partir de 10 ans.
Pour célébrer le 20e anniversaire de La Edad de Oro, Israel Galván reprend cette œuvre iconique, devenue un classique de son répertoire, et en renouvelle le programme, avec, à ses côtés, la voix de María Marín et Rafael Rodríguez à la guitare.
Si le Munstrum Théâtre se plaît à revisiter les classiques en suivant la dramaturgie originelle, la compagnie n'hésite pas à en abolir tout académisme ! Avec Makbeth, elle franchit une nouvelle étape dans la radicalité poétique et sonde la figure du monstre pour mieux nous guider vers la beauté de l'existence. À partir de 15 ans
Dans « famille d’accueil », il y a « famille » et il y a « accueil ». Deux notions qu'Estelle Savasta et sa troupe explorent en inventant une forme théâtrale qui déjoue les préjugés. De l’enfance à l’âge adulte, l’histoire de Nora et celle de Nino s’entrecroisent, se répondent, et finissent par se mêler. À partir de 15 ans
Avec cette pièce pour cinq danseuses, Leïla Ka compose un ballet vif et saisissant pour convoquer les solidarités féminines. Portée par l’envie de rebattre les cartes, elle transpose sur scène des émotions vécues avec ses sœurs, ses amies... Sororité, révolte, euphorie et joie traversent une écriture chorégraphique hypnotique.
Pierre Maillet fait renaître, dans un club fantomatique nommé Reno Sweeney, deux figures mythiques et décadentes de la mondanité new-yorkaise.
La chorégraphe et danseuse italienne Silvia Gribaudi nous offre avec Graces des moments de pure comédie. Performeuse engagée, elle élabore un langage chorégraphique à la croisée de la danse et du théâtre qui, sous une forme légère et ironique, déconstruit les clichés.
Une histoire d’amour par-delà le périphérique et au-delà des frontières entre visible et invisible. Avec leur patte unique, Métilde Weyergans et Samuel Hercule, irrésistible duo de la Cordonnerie, déploient tout l’art de leur ciné-spectacle. Dès 12 ans.
Une pièce sous influence est une comédie dramatique où l'on suit Anna, une ancienne pianiste, qui se débat dans un monde où le moindre faux pas peut la faire basculer vers la folie. La Cohue poursuit son exploration des relations entre l’amour et la violence, et présente un théâtre qui se construit à la vue de la salle, en pleine conscience de ces âmes qui le regardent.
Après Ahouvi en 2023, l’artiste d’origine israélienne Yuval Rozman aborde le quatrième opus de ce qu’il nomme la Quadrilogie de ma Terre, une œuvre passionnante qui aborde le lien avec son pays natal et le conflit israélo-palestinien.
Mathurin Bolze et ses complices acrobates nous emmènent sur la page blanche du Grand Nord, ces confins de la planète où la raréfaction des présences humaines invite à en saisir l’essence. Dans sa nouvelle création, Immaqaa, ici peut-être, il poursuit sa quête de paysages pour construire un spectacle captivant.
Mêlant danse, marionnettes et théâtre d’ombres, Étienne Saglio, figure phare de la magie nouvelle, livre une nouvelle odyssée poétique.
Seul en scène, Yann Frisch fait vivre tout un monde. Il vient annoncer des tragédies. On rit. Il se débat dans la solitude de celui qu’on n’écoute pas. Et le spectacle fête ses 10 ans. Spectacle déconseillé aux moins de 14 ans.
Comment se vit et se fait l’amour au troisième âge ? Réponse des intéressés dans ce spectacle sensible et émouvant. À partir de 15 ans.
Comment Nicole a tout pété, c’est une histoire de mine et de climat. C’est un débat public pour y voir plus clair sur les années à venir, avec de nombreux intervenants, des porteurs de projet, des opposants au projet, des experts du projet et des experts de rien mais concernés par le projet.
Où es-tu ? est un dialogue entre 2 femmes, 2 amies, loin l’une de l’autre, qui conversent, et mêlent leur voix, entre poésies et chansons.
Mêlant passé et présent au travers de deux récits, Mélanie Leray fait dialoguer théâtre et cinéma pour ausculter les consciences et décrypter la transmission intergénérationnelle de la violence.
Un seule en scène autobiographique dont émane la force éclatante d’une femme.
Avec Ulysse, ces jeunes font des étincelles, rivalisant d’intelligence et d’expressivité. Cette pièce fluide et pleine d’énergie, créée par Jean-Claude Gallotta en 1982, représente à elle seule l’élan de la nouvelle danse française. En recréant ce ballet, Josette Baïz nous invite à redécouvrir une référence majeure, à travers l’engagement et la fraîcheur des interprètes.
Dans une vision dystopique grand format, Alice Laloy échafaude un système sous contrôle. Des humains en transforment d’autres en avatars, voués à s’affronter lors de parties soumises à des règles précises et imparables dictées par des objets. Dès 12 ans
Avec lucidité, humour et tendresse, Issam Rachyq-Ahrad dessine le portrait sensible de sa mère et donne enfin la parole à cette femme trop longtemps réduite au silence, lui offrant la possibilité d’une réparation. A partir de 14 ans.
Dans ses nouvelles, l’écrivain Raymond Carver décrit l’Amérique des années 1970, après l’âge d’or, au moment où l’American way of life vacille et une réalité sociale plus sombre transparaît. La metteuse en scène Olivia Corsini offre à ces histoires vertigineuses une adaptation théâtrale tout en finesse.
ShanjuLab est un laboratoire de théâtre qui interroge le lien humain-animal et propose des spectacles éveillant de nouveaux imaginaires. L’artiste et chercheuse franco-suisse Judith Zagury s’intéresse ici aux loups et à notre rapport à l’altérité et au sauvage.
Chaud devant ! Le critique gastronomique et journaliste François-Régis Gaudry, bien connu des gourmets, s’invite au Rond-Point pour trois représentations exceptionnelles. En compagnie de ses hôtes, il dresse le couvert et concocte pour nous un show aux petits oignons.
Suzanne de Baecque et Joaquim Fossi se sont amusés à récolter dans leur entourage des bribes de conversations amoureuses par messageries instantanées. Des mots doux pixélisés portant en eux des histoires bien réelles : des flirts, des vies de couple, de grandes excitations et d’immenses incompréhensions.
Un concert pour célébrer la vie, un cri brûlant pour la paix ! Multi-instrumentiste, Dakh Daughters se permet tout avec énergie : hommage aux lignes harmoniques slaves, compositions théâtrales rock, minimalistes ou explosives.
Ce spectacle fait renaître Koko le clown, l’un des premiers héros des films d’animation, à travers une série de courts-métrages inventifs qui combinent images réelles et animation, accompagnés de musique en direct et de bruitages. À partir de 6 ans.
Dans un récit peuplé d’images, de chants et de mots, Sébastien Barrier retrace, avec humour, son chemin pour tenter de redevenir lui-même.
Sylvain est fan de Mylène Farmer depuis ses dix ans. Il est de tous les concerts, achète ses disques, répète ses chorégraphies en cachette. À travers elle, il découvre un irrésistible sentiment de liberté et prend confiance en lui. Il s’imagine qu’il devient l’âme sœur de la star, qu’elle lui chuchote à l’oreille.
Le célèbre collectif de théâtre flamand tg STAN rend hommage à Alfred Hitchcock sous forme d’une comédie. Une occasion unique de (re)découvrir le génie du maître du suspense dans une interaction savoureuse entre théâtre et cinéma. Comme point de départ, le livre d’entretiens que François Truffaut lui consacra en 1966 dans l’ouvrage magistral Le Cinéma selon Alfred Hitchcock.
Adama Diop poursuit son travail de création et revisite l’œuvre fondatrice du poète Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal. Accompagné par Dramane Dembélé et Jessica Martin-Maresco à la musique et au chant, il convoque la poésie puissante de l'auteur.
Et si le couple était un meuble en kit ? Démonstration avec ce duo acrobatique et désopilant.
Dans cette pièce au titre évocateur et non dénué d’ironie, la chorégraphe Olivia Grandville invite sept danseurs, trentenaires, aux origines culturelles et parcours artistiques divers, à interroger leur perception de la masculinité. Au carrefour de la comédie musicale et du stand-up, Débandade fait émerger des contre-figures qui font un bien fou !
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris